Le dernier sondage Léger montre un PQ plus élevé que les précédents sondages. Le parti de Pauline Marois est certes deuxième, 4 points derrière le PLQ de Philippe Couillard, mais grâce à son avantage chez les francophones, ce parti aurait presque 50% de chances de remporter le plus de sièges.

À remarquer qu'il y a une légère asymétrie ici. En effet, si vous entrez les chiffres du sondage dans le simulateur, vous obtenez que le PQ remporterait 59 sièges, soit un de plus que le PLQ. Or, en tenant compte de l'incertitude liée aux sondages ainsi qu'au mode de scrutin, les simulations montrent que le PLQ remporterait le plus de sièges un peu plus de 50% du temps. Ce genre d'asymétrie n'est pas anormale dans un système avec autant de partis. Au final, soyons honnêtes ici, une élection avec ces pourcentages serait pas mal du 50-50. De plus, lorsqu'il y a égalité, je considère cela comme une victoire pour les deux. Sur 1000 simulations, une égalité se produit 39 fois. Si l'on part plutôt du principe qu'en cas d'égalité le PQ conserve le pouvoir (ce qui est constitutionnellement le cas), alors le PQ et le PLQ ont exactement 50% de chances de gagner.

Intentions de votes, projections de sièges, intervalle à 95% pour les sièges, chances de gagner.
Mes billets sont en général assez longs. De temps à autres, je posterai des billets plus courts, sous la mention "en chiffres". L'idée est simplement de fournir beaucoup de chiffres sans explication. S'il y a un chiffre, probabilité ou scénario qui vous intéresse, faites-le moi savoir dans les commentaires et je verrai si je peux l'ajouter.


Scénarios
Probabilités
Victoire PLQ
96%
Majorité du PLQ
81%
Victoire du PQ
4%
Égalité (sièges) entre PLQ et PQ
0.6%


Sièges

Max PLQ
92
Min PLQ
46
Max PQ
65
Min PQ
26
Max CAQ
21
Min CAQ
4
Max QS
4


Autres

# comtés où trois partis peuvent gagner
21
# comtés où un parti gagne 100% du temps
49
Pour le PLQ
31
Pour le PQ
14
Pour la CAQ
2
Pour QS
2


Plus petit % de voix avec lequel le PQ gagne
30.4%
Écart avec le PLQ
(-)7 pts




Basé sur les projections avec le sondage Crop du 21 août 2013. Détails ici.




L'été est traditionnellement une période tranquille en politique et nous n'avons pas eu de sondage depuis un bout de temps. Cela explique en partie pourquoi le blogue n'a été que très peu mis-à-jour (il y a d'autres raisons: j'étais en vacances, je travaillais avec des données d'Abacus et je vais bientôt changer le look du site).

Le dernier sondage Crop nous montre une situation fort similaire à ce printemps: Le PLQ largement en tête, le PQ deuxième. Vous pouvez naturellement entrer ces chiffres dans le simulateur. J'en ai fait de même, mais j'ai d'autres outils à ma dispositions. Cela me permet de vous donner davantage d'information, telles que les probabilités et les intervalles de sièges à 95%. Vous avez les résultats ci-dessus. Si vous voulez davantage d'information, cliquez pour lire le reste.

Intentions de votes, projections de sièges, intervalles de sièges à 95%, probabilités de gagner.
The latest (not recent, sorry I'm a little bit late on that one) poll from Abacus shows the three main federal parties very close to each other. However, once we take into account the distribution of the vote, the Liberals of Justin Trudeau would be the clear favorite to win the election.

Please note that Abacus doesn't allocate the undecided anymore. They made this choice after the last BC election. While it's nice, I don't have an "undecided" category in my seat projections model. Therefore, I allocated the undecided proportionally. During the next election, I'll spend a lot of time looking and studying these undecided voters. But for now, it'll do.

The average projections would put the Liberals and Conservatives in a tie. If that was to actually happen, Stephen Harper would then remain PM, unless the NDP wold of course announce some sort of deal or support for Justin Trudeau.

In terms of probabilities, the Liberals would have around 65% chances to win the most seats. The Conservatives are only at 35%. As for the NDP, its chances are almost zero. It might seem weird that the NDP, despite being so close in the overall popular vote, would have virtually no chance of forming the next government. This happens mostly for two reasons. First of all, being third in Ontario would realy hurt this party. Secondly, the NDP currently doesn't seem to have a sure region or province. The Liberals have the Atlantic while the Conservatives have the Prairies and Alberta. For the NDP, the closest thing would be BC but it doesn't completely compensate for the other regions/provinces. But let's be clear here, if it was an election, we'd have to consider the NDP as being in the race. Simply with lower odds.



The detailed projections (riding by riding) are here.

Despite being projected equal with the Conservatives, the Liberals thus have a lot more chances to win the election. This happens because the Tories are close to some sort of breaking point. At 27% and by staying high in the West, they could rival the Liberals. But 1-2 additional points difference and the Grits would take a big lead. In particular, the Liberals would benefit from being back to first in Quebec, a province where the Conservatives are now almost non-existant outside of a couple of ridings. Not being competitive in the second largest province really affects the chances of the Conservatives. It was fine to ignore la Belle Province when the Liberals where far behind everywhere. But now that this party is up virtually in every province, it is a lot more costly. Especially since Liberals and NDP don't seem to be splitting the vote much in Quebec.

There doesn't seem to be a possibility for a majority governement though. The maximum for the Liberals is 150 while it is 125 for the Conservatives. Even by taking the super best case scenario (the max in each province), Stephen Harper couldn't get higher than 142. And it's borderline impossible scenario. It'd require the Conservatives to beat the polls and be efficient in their votes in every province.

It's interesting to see that the Bloc is projected at 12 seats, as compared to 0 with the latest Nanos poll of my previous post (in french). Being 7 points higher, coupled with the lower NDP, really would help this party to come back. Still, this party is nowhere near its high of a couple of years ago.

I won't be publishing an article like this for every poll. I decided to do it this time to show the probabilities that are now povided for every riding in every province. The Abacus poll was perfect since it showed a close race, at least in the popular vote. As usual, you can simply use the simulator to enter your own percentages or the ones from another poll.
J'ai besoin de votre aide et de vos commentaires. Sur mon ordi, lorsque j'essaie d'utiliser le simulateur pour le Québec (voir les onglets ci-dessus), cela fonctionne parfaitement sous Chrome (y compris en version mobile sur mon Nexus 4, bien que cela ne soit pas très pratique) et Firefox. Cependant, si j'essaie d'utiliser Internet Explorer, je ne peux pas entrer les pourcentages désirés. Lorsque je tape un nombre sur mon clavier, rien ne s'écrit. Pour info, je suis sous Windows 8.1 pro et il s'agît d'IE 11.

Je voudrais savoir si d'autres lecteurs ont ce problèmes. Je comprends que la plupart d'entre vous n'utilisez plus IE, mais les utilisateurs IE représentent quand même la 2e audience de ce blogue (à 23%, juste derrière Chrome avec 24% et devant Firefox à 22%).

Je vous serais ainsi très reconnaissant d'essayer le simulateur avec IE et de me dire, en commentaires, si cela fonctionne pour vous. Je suis intéressé si vous avez d'autres commentaires également.

Merci d'avance!
Un peu de politique fédérale pour changer. Le modèle est assez préliminaire, mais cela suffira pour l'instant. En particulier, les probabilités ne sont calculées que pour le Québec et les divers coefficients n'ont pas été testés aussi minitieusement que ceux pour le modèle du Québec.

Le dernier sondage Nanos montre le PLC de Justin Trudeau en tête au niveau national. Transposées en sièges, ces intentions de votes donneraient un très probable gouvernement Libéral minoritaire. À remarquer que Nanos groupe le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta sous la catégorie Prairies. Les autres sondeurs (ainsi que mon modèle) séparent généralement l'Alberta. Pour ces projections, j'ai ainsi entré ces intentions de votes pour ce que j'appelle les Prairies et l'Alberta, mais cela entraîne nécessairement une erreur. Dans les faits, le PLC doit probablement être plus élevé au Manitoba/Sask. et plus bas en Alberta. Mais bon voilà, si vous n'êtes pas contents, vous pouvez entrer vos chiffres dans le simulateur. Voici les résultats:



Note: ce billet est très long et contient beaucoup d'information. Si vous ne voulez voir que les résultats, sautez directement à cette section ci-dessous.

La division du vote entre le PQ, QS et ON est un sujet souvent abordé. Ces trois formations sont en effet vues comme se partageant le même électorat (social-démocrate, souverainiste pour simplifier grandement). Le but de se message n'est pas de remettre en cause cela. En raison du mode de scrutin actuel, une telle division peut souvent mener à l'élection d'un candidat PLQ ou CAQ dans un comté pourtant majoritairement de gauche et souverainiste.

Une possible solution à ce problème pourrait être une collaboration entre ces partis. En particulier, ces trois formations pourraient présenter un candidat unique dans plusieurs circonscriptions. Ce retrait mutuel de candidat est bien plus flexible qu'une fusion ou coalition. Cette pratique est très fréquente par exemple en France où le scrutin majoritaire ne pardonne pas la division du vote.

Avant de continuer cette analyse, regardons la division du vote en 2012. Lors de cette élection, il y avait 23 comtés remportés par le PLQ ou la CAQ dans lesquels la somme des votes PQ, QS et ON dépassaient le total. 23 comtés où la division du vote a possiblement eu un impact. Cependant, ne vous détrompez pas, ce nombre représente un maximum absolu puisque il part du principe qu'un candidat unique n'aurait eu d'autre impact que d'additionner les votes de ces trois partis, sans perte ou autre conséquence. Il est faux de dire que si ces partis avaient présenté un candidat unique, cette "coalition" aurait remporté 80 sièges.

Le dernier sondage Léger posait la question concernant le possible report des votes en cas de candidat unique. La question bien sûr est de savoir si les électeurs PQ, QS et ON suivraient leurs partis respectifs. Cela n'est pas évident. On peut facilement imaginer certains électeurs ON préférer ne pas voter plutôt que de devoir appuyer le candidat Péquiste dans leur comté. Ou alors des électeurs Péquistes de droite qui ne voudraient pas d'un accord avec une formation plus à gauche telle que QS. Le tableau ci-dessous présente les résultats.

Intentions de votes originales
Report des voix
total
plq
pq
caq
qs
on
candidat unique
27%
2%
80%
11%
62%
75%
plq
27%
72%
4%
14%
2%
3%
caq
12%
2%
2%
60%
2%
12%
vert
6%
5%
0%
2%
10%
6%
ne sait pas
24%
16%
14%
13%
21%
4%
refus
4%
2%
0%
0%
2%
0%
Source: sondage Léger, 22 juin 2013

Quelques remarques concernant ces données:

1) De manière générale, les électeurs PQ, QS et ON semblent plutôt prêts à voter pour un tel candidat unique. Cela est particulièrement vrai pour les électeurs Péquistes. Peut-être partent-ils du principe que ce candidat unique serait celui du PQ. Ou peut-être ces électeurs sont maintenant conscients de cette division du vote et sont prêts à faire quelques sacrifices pour corriger cela.

2) Dans les faits, la grande perdante d'un tel candidat unique serait... la CAQ! En effet, la présence d'un tel candidat unique entraînerait une défection marquée des électeurs caquistes. En partie pour ce candidat unique, mais surtout pour le PLQ. Il semblerait que la perspective d'une majorité PQ-QS-ON inciterait beaucoup d'électeurs CAQ à se reporter sur la meilleure option pour empêcher cela: le PLQ. Il s'agît d'une belle illustration de l'autre division du vote: la droite non-souverainiste. Ainsi, une concentration du vote de gauche-souverainiste entraînerait une concentration de l'autre bord et malheureusement pour la CAQ, il semble que cela se ferait essentiellement au profit du PLQ.

3) Il y a un très grand nombre d'indécis. Plus de 20% des électeurs QS ne savent pas ce qu'ils feraient par exemple.

Le point 3 pose problème pour faire une analyse détaillées. En effet, dépendamment de si ces 21% décident finalement de se reporter sur le candidat unique ou, au contraire, décident de ne pas voter, cela change les résultats diamétralement. Dans le meilleur des cas, si ces indécis se répartissent proportionnellement de la même manières que les autres, cela permettrait au PQ-QS-ON de récupérer presque tous les comtés où il y a une division du vote. Mais dans le pire des cas, si ces indécis décident de ne pas voter (ou de reporter sur le PLQ par exemple), alors là les Libéraux pourraient carrément être des gagnants nets (grâce aux votes provenant de la CAQ).

Nous devons ainsi faire quelques hypothèses sur ces indécis afin d'estimer le potentiel (et risques) d'un tel accord entre les formations souverainistes. Et plus que jamais, introduire une dose d'incertitude via les simulations va s'avérer très utile.

Nous partons du principe que le meilleur scénario pour la "coalition" serait que les indécis se répartissent proportionnellement. En théorie, un scénario encore meilleure serait que tous les indécis se reportent sur le candidat unique, mais cela apparaît comme très improbable. Le pire scénario à l'inverse serait celui où tous ces indécis décident de ne pas voter. Là aussi, un scénario théoriquement pire serait d'avoir ces indécis se tourner vers le PLQ ou la CAQ. Mais là encore, cela semble trop invraisemblable pour mériter notre attention. Si vous préférez, je ne tiens pas compte des deux scénarios "extrêmes".

Aussi, certains chiffres du tableau n'ont pas vraiment de sens. Par exemple, comment expliquer que 5% des électeurs PLQ décideraient de voter Verts si le PQ-QS-ON s'entendaient sur un candidat unique? Je ne change pas cela, mais gardez en tête que ce tableau contient probablement des erreurs.

Nous modifions quelque peu la répartition des votes pour le PLQ. Spécifiquement, les indécis sont répartis automatiquement auprès du PLQ. Je ne fais pas cela dans le but d'introduire un biais pro-PLQ, mais bien car je considère que la vraie incertitude d'une telle alliance électorale repose sur le report des votes des partis de cette alliance. Je ne procède pas de même pour la CAQ cependant car le tableau montre clairement que les électeurs CAQ pourraient être tentés de se reporter soit sur le PLQ (encore une fois, pour éviter une division du vote à droite) ou sur ce candidat unique (possiblement, les chances de victoires de cette coalition étant plus élevées avec un candidat unique, certains électeurs changeraient de bord. Il n'est pas rare d'avoir des électeurs considérer de voter pour un autre parti si ce dernier a une chance de gagner).

Les comtés où un tel candidat unique serait présenté sont déterminés à l'avance. En cas d'élections, les partis devraient s'entendre sur ces comtés possiblement au tout début de la campagne. Pour ces simulations, un candidat unique est présent dans les 15 comtés où le modèle (celui du simulateur) projette une telle division du vote. Il faut bien se rendre compte que les comtés où une telle division du vote est présente ne sont pas les mêmes dépendamment de si le PQ est à 27% ou à 34%. Mais encore une fois, cette incertitude existerait en cas d'élections. Je reviens sur ce sujet dans ma conclusion.

Je fais 5000 simulations durant lesquelles je tiens compte de l'incertitude liée aux intentions de votes (i.e: les marges d'erreurs et les possibles erreurs des sondages, ou plus précisément de ce sondage), du mode de scrutin (même en ayant les vrais pourcentages provinciaux, il n'est pas possible de projeter chaque parti correctement dans chaque comté), ainsi que du report des votes pour PQ-QS-ON (spécifiquement, les simulations alternent entre le meilleur et le pire scénario mentionnés ci-dessus, incluant les scénarios entre ces deux . Ainsi, le candidat unique reçoit parfois 95% du vote PQ, mais parfois seulement 80% par exemple). L'idée est vraiment de mesurer dans quelle mesure un tel candidat unique serait capable d'augmenter les chances de victoires pour ces trois partis.

Résultats.

- Le PLQ voit ses chances de remporter le scrutin (i.e: remporter le plus de sièges) passer de 97% à 77%! Dans le même temps, le PQ-QS-ON passerait de 3% à 23% (en partant du principe que le PQ, QS et ON formeraient une coalition après l'élection). Cela peut sembler décourageant pour les partisans de ces formations de voir que le PLQ resterait le favoris, mais dans les faits les changements sont remarquables. En effet, avec un candidat unique dans seulement 15 comtés, le PLQ n'aurait que 77% de chances de gagner l'élection malgré une avance de 11 points dans les sondages! J'ai refait le même exercice mais avec le PLQ devançant le PQ par seulement 5 points. Dans ce cas, les chances du PLQ passeraient de 62% à 50%.

- En moyenne, ce candidat unique permettrait aux trois partis de récupérer 9 des 15 circonscriptions où la division du vote opère. "Seulement" 9 sur 15 car le report des votes n'est pas parfait. Pour indication, sans le candidat unique, le PQ ne gagnerait que 4 comtés sur 15 en moyenne.

- Grâce à ces 9 victoires, la moyenne des sièges allant au PQ+QS+ON passe de 49 à 53. En même temps, le PLQ passe de 68 à 64 et la CAQ de 9 à 7. (Cela ne somme pas parfaitement à 125 car il s'agît d'arrondis).

- Vous pouvez voir les projections avec un candidat unique ici. La catégorie "unique" en jaune représente le meilleur résultats du PQ, QS ou ON dans les comtés "sans" division du vote. Pour les 15 comtés où une redistribution a eu lieu, le résultat présenté est ainsi pour le potentiel candidat unique.

- Davantage qu'en termes de sièges, il vaut parfois mieux regarder les conséquences en termes de probabilités. Par exemple, prenez mon exemple favoris de division du vote: Laurier-Dorion. Avec le candidat unique, la "coalition" a 68% de chances de gagner cette circonscription. Sans candidat unique? Moins de 1%! À noter que dans ce comté, le candidat unique devrait probablement provenir de QS car cette formation est (actuellement) en meilleure posture pour remporter la victoire.
Regardez le pdf ci-dessus et comparez les probabilités dans les comtés où il y aurait un candidat unique (ils sont marqués en gris). Les différences sont importantes. Note: je ne montre les probabilités dans le cas ou le PQ, QS et ON ne feraient pas une telle alliance uniquement pour les comtés où il y a des différences, c'est-à-dire les 15 comtés mentionnés.

Conclusion.

Pour la première fois (du moins à ma connaissance), nous avons des données nous indiquant que les électeurs PQ, QS et ON seraient, dans une large mesure, prêts à voter pour un candidat unique à ces trois formations. Cependant, une importante incertitude existe. Une part non-négligeable des répondants ne savent pas ce qu'ils feraient.

Au-delà de cette incertitude, une telle alliance ne donnerait pas automatiquement le pouvoir à cette "coalition". Néanmoins, une augmentation de 20-points des chances de remporter l'élection est majeure. Le fait que le PLQ ne serait pas sûr de remporter une élection malgré une avance de 11-points est significatif.

Si ces chiffres semblent favorables à une telle alliance, il ne faudrait pas oublier que l'application de cette alliance rencontrerait plusieurs obstacles. En particulier, il faudrait que les trois partis identifient quels comtés pourraient bénéficier d'un retrait mutuel de candidats en faveur de ce candidat unique. C'est plus rapidement dit que fait. La liste de ces comté est sujette à d'importantes incertitudes, parmi lesquelles (et non la moindre) les intentions de votes. La division du vote qui arrive lorsque le PQ est 1-points devant le PLQ n'est pas la même que lorsque ce parti est 11-points derrière. Sur les 15 comtés où il y a une possible division du vote en se basant sur le sondage Léger, seulement 5 étaient dans la même situation en 2012 par exemple. Le retrait de candidat se fait fréquemment en France, mais le mode de scrutin est à deux tours. Les alliances se forment après le premier tour, se qui élimine beaucoup d'incertitude.

Au final, en tant que projectionniste non-partisan, je suis d'avis que la meilleure solution à la division du vote est une réforme du mode de scrutin. Cependant, vu qu'une telle réforme ne semble pas être d'actualité, j'avoue ne pas comprendre pourquoi le PQ, QS et ON n'essaient pas de s'entendre quelque peu. Stratégiquement, cela serait la bonne chose à faire. Il s'agît d'un pari, mais pas d'un pari très risqué selon moi.