3 septembre 2012: Tout le monde dans la zone payante


Avec les trois principaux partis au-dessus de 25% (et sous les 35%), cela fait en sorte qu’ils se retrouvent tous dans ce qui est généralement appelée la “zone payante”, cette fameuse zone où chaque point de pourcentage supplémentaire se transforme en de nombreux sieges en plus. Le mode de scrutin est tel que de passer de 5 à 15% peut parfois ne pas se transformer en victoires dans des comtés. À l’inverse, dès qu’un parti dépasse les 25%, on voit une progression rapide dans les  sièges.

Cette année par exemple, une perte de 1 point du PQ au profit de la CAQ transférerait cinq sieges du premier au second, entraînant par la meme occasion Pauline Marois dans une situation minoritaire. Le meme transfert de voix du PQ au PLQ ferait là encore perdre 5 sièges au PQ, des sieges qui iraient au PLQ et à la CAQ. Finalement, 1% de transfert de la CAQ au PLQ résulterait là encore en 5 sièges de perdus. Vous pouvez essayer d’autres scenarios similaire dans le simulateur.

Lorsque chaque point de pourcentage se tranforme en au moins 5 sièges supplémentaires ou perdus, la moindre sur- ou sous-estimation dans les sondages pourrait nous donner des surprises lors de la soirée électorale. Cela démontre également que la majorité actuellement projetée pour le PQ est des plus fragile.
Prenons un exemple concret: le Parti Vert du Québec. Ce parti n’a pas une presence médiatique très forte et est actuellement sondé entre 1 et 3%. Sauf que ce parti ne présente des candidats que dans un peu moins de 60 comtés. Les sondages ne tiennent pas compte de cela et il est raisonnable de penser que bien des personnes sondées ne savent meme pas s’il y aura un candidat Vert sur les bulletins de vote de leur comté. Cela signifie que le 2% du Parti Vert dans les sondages pourrait bien se transformer en seulement 1.5% (voire moins encore) le jour du vote puisque beaucoup d'électeurs Verts ne pourront pas voter selon leur premier choix. Une difference qui ne fera aucune difference pour ce parti, mais un 0.5% qui pourrait être important pour les trois principaux partis.